TPE parfum
Le parfum
II/ Composition et conception d'un parfum
1/ Composition
Un parfum est composé d’un support dont le rôle est de rendre soluble les substances odorantes, il y a souvent un fixateur qui permet de renforcer la ténacité du parfum. Le fixateur est un ingrédient qui fait en sorte que le parfum ne s'évapore trop vite, il est généralement chaud et boisé.
Il peut y avoir trois supports différents :
- Les alcools (éthanol pur). Ce sont des volatils qui ne laissent que le parfum sur la peau.
- Les huileux. Ils sont doux pour la peau.
- Les solides. Ce sont des « concrètes de parfum », des composants odorants dilués dans un baume. Ils s’appliquent en petites quantités dans des zones ciblées.
Dans les alcools, il y a des différences de qualité et de prix entre les parfums :
- Les eaux fraiches ou de Cologne, la concentration en substance odorante est inférieure à 8%. La tenue est de plus ou moins une heure.
- Les eaux de toilette, la concentration en substance odorante est entre 6 et 12%. La tenue est d’environ trois heures.
- Les eaux de parfum, la concentration en substance odorante est entre 10 et 20%. La tenue est de plusieurs heures.
- Les parfums, la concentration en substance odorante est entre 15 et 40%. La tenue est de plusieurs jours.
La distinction des familles olfactives se fait par classification. Elles sont codifiées selon les notes et accords qui les composent.
Un parfum se compose de :
- Une partie odorante concentrée (huiles essentielles, absolue, concrète…). Elle est appelée « parfumage ».
- Un support (alcool, beaume, huile).
- Un fixateur pour laisser l’odeur de parfum longtemps.
La pyramide olfactive définit la structure du parfum, il y a trois notes :
- La note de tête : elle est distinguée dans un premier temps. Ce sont des matières premières volatiles, et peu tenaces. C’est la note de départ du parfum. Ces notes déterminent si le parfum nous plait ou non.
- La note de cœur : c’est la note la plus importante du parfum. Elle assure la transition entre la note de tête et la note de fond, elle détermine l’appartenance du parfum à une famille olfactive.
- La note de fond : elle est lourde, tenace et souvent épicée. Sa fonction est de fixer le parfum pour le faire durer dans le temps. Elle crée le souvenir et l’attachement au parfum.
Source : La validation des lavages sur les équipements parfum : un enjeu majeur
Source : La Magasineuse
2/ Conception
Il y a différentes méthodes pour fabriquer du parfum :
- L’hydro distillation. C’est une technique d’extraction. Elle consiste à entrainer par de la vapeur d’eau l’espèce chimique à extraire. La température ne dépasse pas 100°C car cela pourrait détruire les espèces chimiques trop fragiles.
- La distillation. C’est la capacité de la vapeur à capter les huiles essentielles. Les fleurs ou végétaux à distiller sont placés sur un plateau perforé situé dans la partie supérieure de la cuve d’un alambic rempli d’eau et porté à ébullition.
En s’élevant la vapeur dégagée s’imprègne des principes odorants des plantes et les emmène dans un système de réfrigération qui permet sa condensation. Le mélange eau plus huiles essentielles obtenu est récupéré et les deux liquides se séparent alors naturellement grâce à leur différence de densité, puis les huiles essentielles sont recueillies à la surface pour être utilisées en parfumerie.
Sources : TPE Arômes
Source : TPE Ethanol
- L’enfleurage à chaud. Le principe est de faire infuser des éléments odorants dans de la matière grasse préalablement chauffée.
Ensuite, les mélanges obtenus sont filtrés à travers des tissus pour obtenir des onguents (pommades) parfumés, ce qui donne un extrait alcoolique parfumé après séparation des produits graisseux et alcooliques.
Source : TPE Les huiles essentielles
- L’enfleurage à froid. Il est destiné aux fleurs fragiles comme le jasmin et la jonquille. Pour se faire, on étale une couche de graisse sur un châssis en verre que l’on recouvre de fleurs. On renouvelle les fleurs jusqu’à ce que la graisse soit complètement imprégnée de l’odeur des fleurs.
La pommade parfumée obtenue peut être utilisée pour la fabrication des produits cosmétiques.
Source : Aroma Valérie
- L’expression. C’est une méthode utilisée pour les agrumes. Lorsque l’on presse l’écorce, on en extrait de l’essence qui est assez riche pour exprimer les essences naturelles. L’écorce est séparée du fruit, puis percée et pressée.
Et enfin, l’extrait est décanté, filtré sur du papier mouillé pour séparer les parties aqueuses des huiles essentielles.
- La macération. C’est une méthode utilisée pour obtenir des essences animales. On plonge la matière première dans l’alcool et on laisse macérer.
- L’extraction aux solvants volatils. Cette technique consiste à séparer les constituants d’un mélange grâce à un solvant volatil (éthanol, hexane) qui ne se mélangent pas avec l’eau. Le principe est de dissoudre la matière odorante contenue dans la plante dans un solvant que l’on fait que l’on fait évaporer. On place les plantes dans des extracteurs elles sont lavées plusieurs fois aux solvants qui se chargent du parfum. On décante le résultat obtenu puis on le filtre et enfin, on le fait évaporer pour obtenir une pâte très odorante appelée « concrète » pour les fleurs et « résinoïde » pour les plantes sèches telles que les racines, les mousses… Puis on la lave à l’alcool dans des batteuses mécaniques. La « concrète » ou « résinoïde » donne une essence pure appelée « absolue ». C’est une méthode qui consiste à faire infuser les plantes qui supportent mal la chaleur et donc la distillation.
Source : Cergydoc
Source : TPE Parfum
- L’extraction au supercritique. On utilise un solvant d’extraction du gaz carbonique comprimé (jusqu’à 300 fois la pression atmosphérique qui est de 1.013 25 X Pa). A la fin de l’extraction, il y a une phase de détente car on abaisse la pression et cela provoque le passage du gaz carbonique de l’état supercritique à l’état gazeux. Cela l’élimine complètement de l’extrait obtenu.
- L’infusion. C'est une technique utilisée pour les matières sèches, gousse de vanille par exemple. Les matières premières sont plongées pendant une période de plusieurs mois dans des solvants (alcool) ne nécessitant pas ultérieurement d’élimination. Mais ce procédé est peu rentable et très cher, il n’est donc presque plus utilisé aujourd’hui.
Source : Yara